Ce travail d’audit et de correction permettra aux différents conseils (dont les banques d’affaires) de gagner du temps dans la constitution du dossier de présentation aux potentiels acquéreurs. La fiabilité des informations fournies seront appréciées par ces derniers qui les utiliseront pour construire leur offre.
La qualité du contenu de la data room que le vendeur aura consciencieusement créée (dans son propre intérêt au départ), et la limitation du nombre d’irrégularités (même de faible importance) témoigneront du sérieux du vendeur et de l’entreprise cible, valorisant d’autant plus facilement cette dernière.
Le vendeur disposera du même niveau d’information et d’analyse que les candidats acquéreurs, et pourra apporter des réponses précises et rapides à leurs interrogations (processus dit de Q&A).
Un candidat acquéreur exigera généralement, lorsque cela est matériellement possible, la régularisation des situations les plus risquées préalablement à la réalisation de la vente (conditions suspensives de son offre), retardant d’autant la réalisation de la vente et la date d’encaissement du prix.
En neutralisant les risques ou irrégularités identifiés dans son propre audit avant ou pendant l’ »audit acquéreur », le vendeur accélère le processus de vente et limite les discussions et les négociations souvent synonymes de frustrations et d’inconforts de part et d’autre.
Lorsque des risques subsistent à la date prévue pour la réalisation de la vente, l’acquéreur négocie plus durement les garanties contractuelles adéquates (clauses d’indemnisation spécifiques, hausse du plafond de garantie, « garantie de la garantie » (rétention, séquestre du prix, etc.)) et/ou les modalités de versement du prix (prix différé, complément de prix conditionné à la réalisation des régularisations souhaitées).
Pour le vendeur, identifier les principaux sujets pouvant donner lieu à discussion sur les garanties et/ou le prix permet de préparer les négociations et ses arguments, et d’accepter le principe des débats à venir.