En 2021, la France a battu son record de 2019 en matière d’accueil des investissements étrangers (en nombre de projets et emplois associés).
Dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19, de nombreux Etats ont renforcé leurs mécanismes de contrôle des investissements étrangers, craignant la perte de contrôle des capacités industrielles et de R&D en matière de santé. A long terme, ce sont tous les domaines d’activité qu’ils entendent protéger (énergie, agroalimentaire, nouvelles technologies, pour ne citer que les plus médiatisés).
Il est donc à prévoir que les Etats feront, si ce n’était déjà le cas, une application stricte de leur règlementation en matière d’investissements étrangers afin de protéger leurs intérêts nationaux. C’est ce que la Commission européenne a d’ailleurs encouragé les Etats membres à faire, dès mars 2020.
L’Union européenne (UE) dispose également de mécanismes de coopération entre les Etats membres et la Commission européenne (issus d’un Règlement de mars 2019), lesquels doivent désormais échanger des informations sur les investissements étrangers projetés ou reçus. Une possibilité pour l’UE, en dehors des règlementations nationales existantes (si elles existent), de filtrer ces investissements.
Rester ouvert et attractif tout en protégeant ses intérêts nationaux, voici l’exercice auquel les Etats se livrent, car les investissements étrangers joueront un rôle essentiel dans les années à venir pour se relever de la crise économique née de la Covid-19, et aggravée récemment par la guerre en Ukraine.